Si l'imitation est bien la plus belle forme de flatterie, Brian Clough est sans aucun doute l'un des entraîneurs les plus admirés de tous les temps. Insolent, direct et souvent caustique, l'ancien entraîneur de Nottingham Forest a toujours eu besoin d'être au centre de toutes les attentions. Son goût parfois immodéré pour la controverse a également fait de lui la première star du banc de touche. Aujourd'hui encore, nombre de techniciens n'hésitent pas à prendre modèle sur lui, à l'image d'un certain José Mourinho, par exemple.
Certaines des répliques du grand Clough pourraient même faire passer l'entraîneur portugais pour un modeste enfant de chœur. Pourtant, malgré ses excès, le natif de Middlesbrough a toujours su joindre le geste à la parole. Aidé de son fidèle adjoint Peter Taylor, Clough a successivement mené deux clubs de province, Nottingham Forest et Derby County, de la deuxième division jusqu'aux portes de la gloire. Sacré champion d'Angleterre avec ses deux équipes de prédilection, il a également contribué à faire entrer Forest dans l'histoire du football européen en remportant par deux fois la Coupe d'Europe des Clubs Champions.   
Tout au long de sa carrière, son incroyable capacité à toujours tirer le meilleur de ses joueurs lui a assuré le succès. "C'était un peu le Mohamed Ali anglais", estime Martin O'Neill, ancien protégé de Clough aujourd'hui entraîneur d'Aston Villa. "Je n'ai jamais connu personne qui avait un tel charisme. C'était vraiment un manager exceptionnel... et ce n'est pas lui qui vous aurait dit le contraire ! Il était toujours le premier à nous rappeler qu'il était le plus grand entraîneur de tous les temps !"

De fait, Clough restera sans doute dans la légende comme l'un des personnages les plus atypiques et les plus populaires de l'histoire du football anglais. FIFA.com vous propose aujourd'hui un voyage dans le temps, à travers quelques-unes des réparties les plus cinglantes du grand homme.

Je savais que j'étais le meilleur, mais j'aurais dû faire profil bas. De toute façon, les gens auraient bien fini par s'en rendre compte par eux-mêmes...

Brian Clough, entrâineur talentueux et modeste !
"Je ne dirais pas que j'étais le meilleur dans ce métier, mais je ne vois personne au-dessus de moi."
Clough porte un regard plein de modestie sur son parcours
"J'aime bien la Trent (une rivière près de Nottingham). Je la connais bien, j'ai marché dessus pendant 18 ans."  
Clough évoque son parcours miraculeux à la tête de l'équipe des Midlands
"Rome ne s'est pas faite en un jour. D'un autre côté, on ne m'avait pas consulté."   Clough parle de... Clough
"C'est sans doute d'avoir voulu dire à tout le monde à quel point j'étais bon. Je savais que j'étais le meilleur, mais j'aurais dû faire profil bas. Ca m'aurait épargné quelques soucis. De toute façon, les gens auraient bien fini par s'en rendre compte par eux-mêmes."Clough revient sur la plus grosse erreur de sa carrière
"Il m'est arrivé d'avoir la grosse tête. Ca arrive à beaucoup de gens quand ils se retrouvent sous le feu des projecteurs. C'est pour cela que je m'appelle Grosse Tête, maintenant, pour ne pas oublier."
La méthode Clough pour rester humble
"Je suis sûr que les responsables de la fédération anglaise se sont dit que s'ils me confiaient la sélection nationale, je voudrais tout contrôler. Ca prouve qu'ils étaient plutôt malins, parce que c'est exactement ce que j'aurais fait."  
Clough explique pourquoi il n'a jamais été sélectionneur 

"Quand j'avais un problème avec un joueur, on s'asseyait ensemble pendant vingt minutes et on en discutait. Puis nous décidions d'un commun accord que j'avais raison."

Clough et ses méthodes de management  

Quand j'avais un problème avec un joueur, on s'asseyait ensemble pendant vingt minutes et on en discutait. Puis nous décidions d'un commun accord que j'avais raison

Brian Clough, à propos de ses méthodes de management...
"Tous les samedis à trois heures moins dix, je faisais passer le même message à mes joueurs : je n'hésiterais pas à descendre ma propre grand-mère si cela pouvait nous rapporter les trois points. Cela les aidait à comprendre qu'il fallait être prêt à tout donner pour la victoire. Tous les samedis. C'est pour cela que ma grand-mère a vécu plus de vies qu'un chat."
Clough et son obsession de la victoire
"Si Dieu avait voulu qu'on joue au football dans les nuages, il aurait mis du gazon là-haut."
La philosophie de jeu de Clough  
"Au moins, cette fois-ci, ils ont choisi un sélectionneur qui parle mieux anglais que ses joueurs."
Clough, sur la nomination du Suédois Sven-Goran Eriksson à la tête de l'Angleterre
"John Robertson n'était vraiment pas très beau. Quand je me sentais un peu déprimé, je m'asseyais à côté de lui. Comparé à lui, j'étais Errol Flynn ! En revanche, quand on l'envoyait sur le terrain, il devenait un véritable artiste. C'était le Picasso du football anglais."
L'hommage très particulier de Clough au célèbre ailier écossais de Nottingham Forest
"Je ne veux pas d'épitaphes ou de belles phrases. J'ai fait ma part de boulot. J'espère que c'est ce qu'on retiendra de moi et j'espère qu'une personne au moins m'aura apprécié."  
Clough précise de quelle manière il aimerait que l'on souvienne de lui