1. Introduction
Disputer de nombreuses rencontres lors des premières années de carrière professionnelle est une condition presque indispensable pour évoluer un jour dans les meilleures ligues de la planète. Dans le prolongement de l’analyse publiée en février 2015, ce Rapport Mensuel présente l’approche du capital expérience développée par l’Observatoire du football CIES pour identifier les joueurs les plus susceptibles de réussir leur carrière.
Dans un premier temps, nous illustrons le rôle crucial joué par des ligues extérieures au big-5 dans le développement sportif des joueurs présents dans ces championnats. En effet, seule une petite minorité des footballeurs évoluant dans les cinq grandes ligues européennes n’a jamais participé à d’autres championnats depuis le début de leur carrière adulte jusqu’au 23ème anniversaire.
Ensuite, nous détaillons la méthode du capital expérience et mettons en exergue les valeurs moyennes mesurées à l’échelle des joueurs des cinq meilleurs championnats européens. Dans ce cadre, nous listons les jeunes footballeurs faisant partie des cinq grandes ligues avec les valeurs d’expérience les plus élevées. Enfin, nous passons en revue les footballeurs de moins de 23 ans les plus expérimentés parmi ceux qui évoluent actuellement dans 26 ligues de première division européennes extérieures au big-5.
2. L'importance de jouer
En moyenne, les joueurs présents dans le big-5 ont disputé 93,9 matchs de championnat depuis le début de leur carrière professionnelle jusqu’au semestre précédant leur 23ème anniversaire. La moyenne de matchs disputés est de 11,1 avant d’atteindre 19 ans, 26,8 avant 20 ans, 46,9 avant 21 ans, 69,7 avant 22 ans et 93,9 avant 23 ans. Les rencontres dans les équipes B ont été aussi prises en compte.
D’une manière générale, les attaquants débutent leur carrière professionnelle plus tôt que les joueurs évoluant à d’autres postes. Ils sont ainsi à même de jouer un nombre de matchs plus conséquent jusqu’à 23 ans. À l’autre extrême, les gardiens sont alignés moins souvent lors des premières années de carrière. En effet, à ce poste, l’expérience a une plus forte importance que la forme physique. Bien que dans une moindre mesure, le même constat est valable pour les défenseurs.
Parmi les joueurs de 23 ans ou plus sous contrat avec des clubs du big-5, seulement 5,4% ont toujours évolué dans des équipes participant aux meilleurs championnats européens entre le début de la carrière professionnelle et le semestre précédant leur 23ème anniversaire. Ce pourcentage reste relativement limité même si l’on considère que les joueurs ayant disputé des rencontres dans des équipes B de clubs du big-5 ont accompli toute leur carrière au sein des cinq grands championnats : 16,6%.
Le pourcentage de joueurs ayant toujours évolué dans les meilleures ligues est particulièrement faible parmi les gardiens (3,3%). Il se situe entre 5 et 6% pour les autres postes. Même en incluant les footballeurs toujours restés au sein de clubs du big-5 mais ayant disputé des rencontres dans des équipes B, la proportion de joueurs ayant évolué uniquement dans les clubs des meilleurs championnats demeure limitée : entre 11,6% pour les attaquants et 18,7% pour les milieux.
Ces données confirment le rôle crucial des ligues extérieures au big-5 dans le développement de la carrière des joueurs, y compris les plus talentueux. Cela suggère que promouvoir les talents passe inévitablement par des partenariats et alliances stratégiques entre équipes de différents niveaux.
Dans l’optique du développement du jeu et des joueurs eux-mêmes, les équipes les plus riches feraient mieux de coopérer de manière saine et solidaire avec des équipes disposant de moins de moyens que de recruter un nombre pléthorique de jeunes talents qui ne recevront jamais une chance au plus haut niveau. Ceci augmenterait les chances que les joueurs prometteurs disputent régulièrement des matchs dès le début de leur carrière chez les adultes, développent pleinement leurs compétences et acquièrent de l’expérience.
Figure 2 : % de joueurs big-5 ayant toujours évolué dans les cinq grands championnats jusqu’à l’âge de 23 ans, par poste
3. La méthode du capital expérience
Le capital expérience renvoie au cumul de matchs disputés par les joueurs dans des championnats d’adultes jusqu’à 23 ans, une limite d’âge qui est aussi celle pris en compte par la FIFA pour le paiement d’indemnités de formation en cas de signature d’un premier contrat professionnel.
Pour calculer le capital expérience, nous attribuons à un match disputé une valeur qui dépend des résultats obtenus par le club d’emploi et du niveau du championnat. Ce dernier est lui-même défini en tenant compte de la division (niveau de compétition à l’échelle nationale) et des performances réalisées par les représentants du pays dans les compétitions européennes*. Cette méthode de pondération permet ainsi de comparer l’expérience accumulée par les joueurs même si les matchs ont été disputés dans des équipes et des championnats différents.
[* Pour les pays extra-européens, la valeur des matchs a été établie sur la base de correspondances avec des associations européennes. De cette manière, un match en première division brésilienne équivaut par exemple à une rencontre dans le championnat du plus haut niveau portugais.]
L’analyse du capital expérience moyen des joueurs peut être très utile pour établir des seuils au-dessus desquels les joueurs évoluant hors du big-5 ont les meilleures chances d’intégrer ces championnats dans un avenir proche. Il en ressort par exemple que pour y réussir un carrière, les milieux-de-terrain et les attaquants ont besoin d’accumuler un capital expérience plus élevé dès le plus jeune que les défenseurs et les gardiens.
Ci-après, nous présentons les cinq joueurs du big-5 par poste et année de naissance présentant les plus hautes valeurs de capital expérience. Parmi eux se trouvent vraisemblablement plusieurs joueurs qui vont faire l’histoire du football. Malgré leur jeune âge, nombre d’entre eux sont déjà des internationaux.
Dans les classements des gardiens, il y a notamment deux joueurs nés en 1999 : Gianluigi Donnarumma (Milan) et Alban Lafont (Toulouse). Notre analyse met également en exergue d’autres gardiens dont le capital expérience est bien supérieur à la moyenne mesurée à l’échelle de tous les gardiens du big-5 à leur âge : Mouez Hassan (Nice), Paul Nardi (Monaco), Pau López (Espanyol), Jan Oblak (Atlético Madrid), Timo Horn (Cologne), Alphonse Aréola (Villarreal, en prêt de Paris St-Germain), Loris Karius (Mayence), ainsi que Jack Butland (Stoke).
Les joueurs précoces sont aussi nombreux parmi les défenseurs centraux. Trois des cinq joueurs en tête de classement par année de naissance évoluent en Espagne : Jorge Meré (Gijón), Aymeric Laporte (Bilbao) et Raphaël Varane (Real Madrid). Les deux autres footballeurs en tête de liste sont aussi bien partis pour accomplir une carrière de très haut niveau : Jonathan Tah (Bayer Leverkusen) et Alessio Romagnoli (Milan).
Parmi les jeunes défenseurs centraux les plus expérimentés, à l’image de Raphaël Varane et Jonathan Tah, figurent plusieurs autres joueurs ayant déjà joué des rencontres dans des sélections nationales A: Andreas Christensen (Danemark), José Giménez (Uruguay), Tin Jedvaj (Croatie), Patrick McNair (Irlande du Nord), Marquinhos Aoás (Brésil), Kurt Zouma (France), John Stones (Angleterre), Karim Rekik (Pays-Bas), Matija Nastasić (Serbie), John Brooks (États-Unis) et Antonio Rüdiger (Allemagne).
Les cinq défenseurs latéraux en tête de liste pour l’expérience évoluent dans des clubs généralement classés dans la première partie du tableau dans leur ligue respective : Villarreal (Adrián Marín), Everton (Brendan Galloway), Manchester United (Luke Shaw), Borussia Dortmund (Matthias Ginter) et Rome (Lucas Digne). Cependant, à l’exception d’Adrián Marìn, aucun de ces joueurs n’est issu du centre de formation de son club d’appartenance.
Le plus grand mérite dans l’éclosion de ces talents revient à Milton Keynes Dons pour Galloway, Southampton pour Shaw, Freiburg pour Ginter et Lille pour Digne. Malgré leur jeune âge, la plupart des joueurs aux premières places des classements d’expérience ont déjà fait l’objet d’au moins un transfert. Ce constat renvoie au processus d’intensification de la mobilité des joueurs les plus prometteurs dès leur plus jeune âge.
Amadou Diawara, Danilo Barbosa, Adrien Rabiot, Mateo Kovačić et Paul Pogba : la liste des jeunes milieux centraux du big-5 avec le plus d’expérience par année de naissance est impressionnante. Comme les collègues qui les devancent, les joueurs classés en deuxième position sont probablement aussi des futurs participants de phases finales de Coupe du Monde : Assane Dioussé (Sénégal), Mahmoud Dahoud, Leon Goretzka et Emre Can (Allemagne), ainsi que Geoffrey Kondogbia (France).
Aucun des cinq milieux centraux aux cinq premières places des classements d’expérience évoluant dans des clubs de Serie A n’est Italien: Amadou Diawara (Guinée), Assane Dioussé (Sénégal), Godfred Donsah (Ghana), Paul Pogba (France) et Geoffrey Kondogbia (France). Cette observation confirme la réticence des clubs de la Péninsule à donner leur chance à des jeunes nationaux.
Des joueurs de cinq nationalités différentes sont en tête de classement parmi les milieux offensifs : France (Allan Saint-Maximin), Allemagne (Julian Brandt), Belgique (Adnan Januzaj), Espagne (Gerard Deulofeu) et Angleterre (Alex Oxlade-Chamberlain). Le jeune prodige anglais Dele Alli (Tottenham) est deuxième parmi les joueurs nés en 1996, juste devant un autre talent extraordinaire : le Croate Alen Halilović (Gijón, en prêt de Barcelone).
Comme Halilović, d’autres jeunes joueurs parmi les plus expérimentés compte-tenu de leur âge ont été prêtés lors de la saison 2015/16 ou ont déjà fait l’objet de prêts par le passé: Allan Saint-Maximin, Jérémie Boga, Jordon Ibe, Adnan Januzaj, Gerard Deulofeu, Moi Gómez, Rafinha Alcântara, Ross Barkley ou encore Florian Thauvin.
Le recours au prêt pour les jeunes talents s’explique en premier lieu par la volonté des clubs d’appartenance de tester leurs compétences au sein d’équipes disposant d’effectifs moins étoffés, dans l’espoir qu’ils soient ainsi à même d’accumuler l’expérience nécessaire pour s’installer durablement au plus haut niveau.
Formé au FC Bâle, le Suisse d’origine kosovare Albian Ajeti est le plus expérimenté parmi les attaquants de moins de 19 ans. Il devance un autre joueur dont l’avenir s’annonce radieux : Borja Mayoral (Real Madrid). Son inscription dans le club madrilène, où les jeunes sont généralement peu utilisés, l’obligera peut-être à tenter sa chance ailleurs pour réussir sa carrière. Le cas d’Álvaro Morata, formé au Real et transféré à la Juventus avec un droit de rachat, est en ce sens exemplaire.
En tête de liste pour les autres années de naissance il y a l’Allemand Timo Werner, ainsi que trois internationaux : Divock Origi, Raheem Sterling et Romelu Lukaku. D’autres joueurs vantant déjà des matchs dans des sélections nationales A figurent dans les classements: Rey Manaj, Kingsley Coman, Leroy Sané, Anthony Martial, Ángel Correa, Memphis Depay, Paco Alcácer, Harry Kane et Mauro Icardi.
4. Les jeunes les plus expérimentés hors du big-5
Cette partie présente les joueurs de moins de 23 ans évoluant en dehors des cinq grands championnats européens avec les plus hautes valeurs en termes de capital expérience par poste. Parmi les classes d’âge les plus jeunes, nous trouvons de nombreux footballeurs dont l’expérience accumulée en cours de carrière dépasse celle de la plupart de leurs contemporains évoluant dans des clubs du big-5. Cette situation reflète la difficulté d’être aligné avec régularité dans les ligues les plus compétitives en début de carrière.
Aucun gardien du big-5 du même âge n’a un capital expérience aussi élevé que Bartlomiej Dragowski et Yvon Mvogo. Dragowski a débuté en première division polonaise en 2014 alors qu’il n’était âgé que de 16 ans. Il est immédiatement devenu le titulaire indiscutable de Jagiellonia Bialystok, club où il a été formé et pour lequel il a déjà disputé plus de 50 matchs de championnat. Il a aussi déjà joué pour la sélection de moins de 21 ans polonaise.
Né en 1994, Mvogo a déjà disputé presque 100 rencontres officielles avec Young Boys, un des meilleurs clubs de Suisse. Il a aussi déjà été sélectionné en équipe nationale suisse malgré une concurrence féroce. Il ne devrait pas tarder à être recruté par une équipe du big-5. Il devra cependant veiller à ne pas précipiter les étapes en prenant le temps de choisir un club qui le recrute en tant que titulaire. Dans le cas contraire, compte-tenu de la longévité de la carrière des gardiens, il sera pour lui plus sage d’attendre davantage.
En Europe, aucun défenseur central né en 1996 n’a un capital expérience aussi élevé que Jairo Riedewald. Trois jours avant de fêter ses 19 ans, le joueur d’Ajax a déjà débuté dans la sélection nationale A néerlandaise. Il avait 17 ans et 3 mois lors de son début en championnat dans la première équipe d’Ajax. Entré en jeu à la 80ème minute alors que son équipe était menée 1-0 à Kerkhade contre Roda, il a marqué un doublé qui a permis de renverser le résultat. Difficile de rêver d’un meilleur début.
En tête du classement des joueurs nés en 1995 il y a Jason Denayer. Formé selon les méthodes d’un des meilleurs formateurs au monde, le Français Jean-Marc Guillou, Denayer a été précocement recruté par Manchester City. Le club anglais l’a ensuite prêté à Celtic Glasgow, puis de nouveau à Galatasaray. L’avenir nous dira si le joueur de la sélection nationale belge pourra s’établir avec succès dans son club d’appartenance.
Le capital expérience de deux défenseurs latéraux est supérieur à celui de tous leurs contemporains du big-5 évoluant au même poste : Kevin Diks et Linus Wahlqvist. Dans les deux cas, il s’agit de joueurs nés dans les trois derniers mois de l’année : octobre pour Diks et novembre pour Wahlqvist. De quoi rendre leurs statistiques encore plus impressionnantes.
Il ne serait pas surprenant de voir Kevin Diks rejoindre Chelsea, club avec lequel son club d’appartenance, Vitesse Arnhem, entretient des relations privilégiées. En ce qui concerne Linus Wahlqvist, ses belles performances ont déjà été récompensées par deux sélections en équipe nationale suédoise. Après l’Euro 2016, il y a fort à parier qu’il fera l’objet d’un transfert vers un club participant à une ligue plus riche et compétitive que le championnat de première division suédois.
Quatre joueurs sortent du lot parmi les milieux centraux nés en 1997. Leur capital expérience est supérieur à tout footballeur du big-5 du même poste né la même année : Rúben Neves (Porto), Youri Tielemans (Anderlecht), Renato Sanches (Benfica) et Dragoș Nedelcu (Viitorul Constanța). Le niveau d’expérience de Neves et Tielemans est particulièrement impressionnant : il est même supérieur aux plus hautes valeurs mesurées pour des joueurs du big-5 nés en 1996.
Le capital expérience de Riechedly Bazoer est aussi supérieur à celui de n’importe quel milieu central du big-5 de la même année de naissance. Le joueur d’Ajax a débuté dans l’équipe nationale des Pays-Bays un mois après avoir fêté son 19ème anniversaire. Un autre talent précoce à suivre de prêt est Tonny Vilhena. Son départ vers un club du big-5 semble acquis durant la période de transferts de l’été 2016. L’échéance de son contrat avec Feyenoord étant prévue pour juin 2016, les clubs intéressés par ses services pourront le recruter sans débourser d’indemnité de transfert.
Le seul milieu offensif dont la valeur de capital expérience est plus élevée que tout joueur du big-5 du même âge et du même poste est Ante Ćorić. À 19 ans, il a déjà joué plus de 50 matchs dans le club le plus performant de Croatie : Dinamo Zagreb. Il vante aussi une expérience en Ligue des Champions et a déjà été convoqué dans la sélection croate de moins de 21 ans. Son compatriote d’Hajduk Split Nikola Vlašić est aussi promis à un très bel avenir.
Dans les classements figurent également d’autres talents qui ne devraient pas tarder à être recrutés par des équipes des cinq grandes ligues européennes. Le milieu offensif le plus expérimenté parmi ceux nés en 1994, Lazar Marković, a d’ailleurs déjà évolué en Premier League anglaise. Son club d’appartenance, Liverpool, l’a prêté à Fenerbahçe pour la saison 2015/16. Un autre joueur évoluant en Turquie, Kerim Frei, avait déjà goûté à la Premier League en début de sa carrière.
Un joueur sort nettement du lot parmi les attaquants : Breel Embolo. Titulaire indiscutable au FC Bâle, le Suisse d’origine camerounaise faite aussi partie intégrante de l’équipe de Suisse. Son capital expérience est plus élevé que tout attaquant du big-5 né en 1997. Il serait quatrième aussi dans le classement des joueurs nés en 1996. Sous les radars de nombreux clubs européens de premier rang, son transfert va probablement se monnayer à plusieurs dizaines de millions d’euros.
D’autres joueurs nés en 1997 ont accumulé plus d’expérience que n’importe quel attaquant des cinq grands championnats : Enes Ünal (NAC Breda, en prêt de Manchester City), David Kownacki (Lech Poznań), Xande Silva (Vitória Guimarães) et Luka Jović (Benfica). Ce dernier a été recruté en janvier 2016 depuis l’Étoile Rouge de Belgrade. Andrei Ivan (Craiova) et Sander Svendsen (Molde) sont aussi destinés à accomplir une carrière de très haut niveau.
5. Les statistiques au service du recrutement
L’approche présentée dans ce Rapport mensuel fournit les bases pour la mise en place d’un système de détection de talents efficace. Avec peu de moyens, elle permet de couvrir un nombre important de pays. Les clubs professionnels peuvent ainsi espérer devancer la concurrence même sans disposer de cellules de recrutement étoffées.
L’approche du capital expérience permet en outre de cibler les pays où les jeunes disposent du temps de jeu nécessaire pour développer pleinement leurs compétences. En effet, la réussite d’une carrière dans un environnement aussi compétitif que le football dépend autant du contexte dans lequel le jeune se situe que de son talent intrinsèque.
Enfin, la méthode du capital expérience offre aux clubs la possibilité d’optimiser leur approche en matière de transferts en réduisant considérablement les risques liés à ces opérations, tant sur le plan sportif qu’économique. Pour les clubs recruteurs, il n’y a en effet pas de meilleure garantie que d’engager des joueurs ayant eu l’opportunité de disposer du plus grand temps de jeu au plus haut niveau possible compte-tenu de leur âge et de leur talent.
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